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Étude en « vie réelle » de l’efficacité et de la toxicité de l’association ipilimumab et nivolumab dans le mélanome métastatique - 20/11/19

Doi : 10.1016/j.annder.2019.09.497 
E. Charvet , N. Kramkimel, N. Dupin, T. Klejtman, C. Isnard, J. Chanal, S. Aractingi, N. Franck, C. Lheure
 Dermatologie, hôpital Cochin, Paris, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’association ipilimumab et nivolumab est indiquée dans le traitement des mélanomes métastatiques. Nous avons étudié l’efficacité et la toxicité de cette double immunothérapie en vie réelle.

Matériel et méthodes

Étude rétrospective observationnelle monocentrique ayant inclus tous les patients (pts) avec un mélanome métastatique (stade IIIc non opérable ou IV) qui ont reçu au moins une injection d’ipilimumab 3mg/kg associée au nivolumab 1mg/kg entre janvier 2016 et mars 2019.

Résultats

Trente-deux pts ont été inclus, d’âge médian de 39,5 ans [19–79], en bon état général (94 % PS0/1) ; 31 % avaient des métastases cérébrales, 63 % des LDH élevées, 41 % étaient en 1ère ligne de traitement et 34 % en 2e ligne.

Quarante-sept pour cent avaient une mutation de BRAF et 22 % de NRAS. Cinquante pour cent des pts ont reçu 4 perfusions, 19 % 3, 12 % 2 et 19 % 1 perfusion avec un arrêt précoce pour toxicité respectivement de 50 %, 75 % et 66 %.

Le taux de contrôle était de 59 %. Le délai médian de suivi était de 7,5 mois. La médiane de survie globale (OS) n’était pas atteinte à 38 mois et la médiane survie sans progression (PFS) était de 7,2 mois.

Soixante-quinze pour cent des pts ont eu au moins un effet secondaire (médiane de 2 par pt) dont 59 % de grade 3–4. Les toxicités les plus fréquentes étaient d’origine endocrinologique, hépatique et digestive. On ne note pas de différence de taux de contrôle ni de toxicité dans le sous-groupe métastases cérébrales.

Parmi les pts avec une toxicité grade 3–4, 31 % ont arrêté le traitement. Parmi eux, 31 % ont repris le nivolumab seul dont un pt qui a présenté une récidive de la même toxicité et 31 % ont poursuivi le traitement avec 2 pts qui ont développé des toxicités touchant d’autres organes. Cinquante-huit pour cent des pts ont été traités par immunosuppresseur (corticoïdes 93 %) et la durée d’hospitalisation moyenne était de 9,8jours.

Il n’y avait pas de différence significative du taux de réponse selon la présence d’une toxicité OR : 0,46 [0,08 ; 2,3] p=0,47. La médiane OS n’était pas atteinte dans le groupe toxicité mais de 5,8 mois dans le groupe sans toxicité.

Il n’y avait pas de différence de PFS selon qu’il y ait ou non une toxicité (respectivement 8 et 4,8 mois p=0,11).

Discussion

Nos pts étaient plus jeunes, avec plus de localisations cérébrales et des LDH plus élevés que dans les études publiées à ce jour. La PFS était de 7,2 mois contre 11,5 mois dans les études ce qui peut être expliqué par notre taux important de métastases cérébrales.

Les taux de toxicités grade 3–4 et le profil des toxicités étaient similaires à ceux des études.

Cependant nous n’avons pas retrouvé de différence de réponse selon la toxicité contrairement à ce qui a été rapporté.

Conclusion

Ce travail confirme que l’association ipilimumab et nivolumab est efficace et est associée à un taux élevé de toxicité sans cependant de lien avec la réponse.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Mélanome, Nivolumab, Ipilimumab, Effets secondaires


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Vol 146 - N° 12S

P. A301 - décembre 2019 Retour au numéro
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